
Le prix des logements mal notés au DPE subit une décote très importante. (illustration) (Etadly / Pixabay)
Depuis quelques années, le gouvernement fait la chasse aux passoires thermiques. Face aux nouvelles réglementations, de nombreux propriétaires font le choix de rénover leur logement en profondeur, quand d'autres décident de jeter l'éponge et de vendre leur bien. Comme le confirme une étude publiée par le bureau d'études thermiques Ithaque ce mercredi 2 avril et relayée par Capital , ces derniers devront cependant s'attendre à une décote très importante sur le prix de vente.
En effet, dans les dix plus grandes villes de France prises en compte par Ithaque, les appartements classés F ou G se vendent entre 237 et 667 euros de moins au mètre carré, comparé au prix moyen du marché. En prenant l'exemple d'un appartement de 40 m², c'est à Nice que l'écart s'avère le plus conséquent. Un logement classé F ou G se vendra 178 559 euros, contre 227 816 euros pour un logement classé A ou B. Les différences se révèlent également importantes à Strasbourg (126 650 euros d'un côté, 172 840 euros de l'autre) et Bordeaux (149 702 euros contre 190 210 euros).
Paris, une exception
Les écarts sont encore plus importants pour les maisons, avec une décote qui évolue entre 552 et 1 114 euros le mètre carré ! Une dégringolade qui s'explique par la surface de ces logements, qui sont plus exposés aux changements de température et ne bénéficient pas de la chaleur naturelle apportée par les appartements voisins dans un immeuble.
Bordeaux occupe cette fois la première place du classement. Pour une maison de 150 m² classée F ou G, il faut compter environ 501 637 euros, contre 755 800 euros pour un logement classé A ou B. A Lyon (719 796 euros d'un côté, 956 802 euros de l'autre) et Montpellier (515 804 euros contre 733 311 euros), les écarts sont aussi considérables. Paris constitue une exception pour les maisons. Ces biens sont si rares dans la capitale que les passoires thermiques et les maisons les mieux isolées se vendront quasiment au même prix (1 501 350 euros en moyenne).
Le DPE, un critère essentiel
« Le DPE existe depuis une quinzaine d'années seulement mais il prend une importance grandissante dans la valorisation des biens immobiliers, analyse Jean-Régis de Vauplane, porte-parole d’Ithaque. (...) La note du DPE est désormais le deuxième renseignement demandé par les acquéreurs aux agents immobiliers, après le prix » .
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